Un territoire particulier (argilo calcaire, schiste, et..) couplé à un microclimat favorable (libecciu et soleil) ont favorisé les activités agricoles depuis la plus haute Antiquité. La viticulture et le négoce du vin ont fait la notoriété de Patrimonio. On trouve aussi de l’élevage ovin, de l’oléiculture et de l’apiculture ainsi que des activités artisanales.
Les Grecs introduisent la vigne six siècles avant Jésus-Christ, puis les Romains développent le commerce hors de l’île. Avec la chute de l’Empire romain, l’exportation de vin se raréfie et la viticulture n’est relancée qu’au XIe siècle, avec les Pisans, pour, notamment, la production du vin de messe.
Avec Gênes, au XVe siècle, la viticulture, et plus particulièrement Patrimonio, occupe une place de choix. A la fin du XVIIIe siècle, les vins de la région du Nebbiu, embarqués sur des voiliers à Saint-Florent font le tour du Cap Corse et sont débarqués à Bastia. Ils y sont dégustés et reçoivent, s’ils ont supporté avec bonheur l’épreuve, le droit à l’exportation sous la dénomination « Vini Navigati » (vins ayant navigué). Ils rejoignent alors la péninsule italienne.
Engagés les premiers dans une démarche volontariste vers la qualité, les producteurs de « Patrimonio » déposent une première demande de reconnaissance en appellation d’origine contrôlée dès 1942. Les contraintes réglementaires et la situation particulière de l’île ne permettent la signature du décret de reconnaissance AOC qu’au printemps 1968. Cette dernière compte 36 vignerons et s’étend dans la région du Nebbio sur environ 500 hectares.