Oletta

Oletta s’étend sur 2 800 hectares des portes de Saint-Florent aux contreforts du mont de Tenda et jusqu’au sommet du Zuccarellu.
Le village historique construit en amphithéâtre, domine la plaine dans laquelle ont été construits de nouveaux hameaux.
Cet ensemble de 1 245 habitants constitue le nouveau village d’Oletta situé au cœur d’une nature riche où se côtoient châtaigneraies, oliveraies, amandaies, chênaies et vignobles.
Oletta concentre à la fois un patrimoine riche en histoire, traditions et légendes et un patrimoine naturel d’une beauté exceptionnelle.
Le charme de ce village a attiré de tout temps de nombreuses familles notables dont les maisons cossues témoignent encore aujourd’hui d’une image prestigieuse conférée à Oletta.

Un peu d’histoire

Oletta et le poste d’observation du fort Monte Magni

Oletta deviendra le centre d’une pieve. L’actuelle église paroissiale Sant’Andria a été bâtie à l’emplacement de l’ancienne église romane piévane dont elle a conservé quelques éléments sur sa façade.

Oletta dans la Grande Révolte des Corses 1729 – 1769

Au XVIIIe siècle, durant la période comprise entre 1729 et 1769 qui a vu les troupes de plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Angleterre, Espagne, Gênes, Sardaigne) intervenir en Corse, Oletta a été le théâtre d’évènements politiques et militaires, et nombre de ses habitants ont pris une part active dans le conflit opposant les Corses aux Génois.

Le couvent St François et la Stamperia della Verità (1758)

En 1758, Pascal Paoli crée au couvent San Francescu, la « Stamperia della Verità ». Des thèses philosophiques et théologiques, des pamphlets seront imprimés en ces lieux, notamment « La Giustificazione della revoluzione di Corsica » de l’abbé Don Gregorio Salvini et plus tard, à partir de 1764, la gazette officielle.

Maria Gentile : une « héroïne » olettaise

Le village regorge ainsi de lieux chargés d’histoire comme le couvent San Francescu, témoin de l’action héroïque de Maria Gentile qui en dépit d’une interdiction formelle, choisit d’offrir une sépulture chrétienne à son fiancé Don Petru Leccia dans la chapelle du couvent.
Ce dernier avait subi le supplice de la roue avec d’autres condamnés et devait être laissé exposé probablement sur la place du couvent en raison du complot (Conspiration d’Oletta) qu’ils avaient fomenté contre les occupants français en 1769 et qui avait échoué en raison de dénonciations. Ce complot avait été élaboré par l’abbé Saliceti dit « Peverone » à la demande de Pascal Paoli. Le courage de Maria Gentile suscita la clémence du Général de Vaux.

La Bataille d’Oletta

En 1755, la consulte de Casabianca confie le généralat à Pascal Paoli. Le 15 mai 1768, Gênes vend à la France ses droits sur la Corse.
Deux bataillons français débarquent à Saint-Florent et quatre à Bastia dans le but d’établir une liaison entre ces deux villes pour amorcer la conquête de l’île. Les Français occupent alors Oletta. Le 2 janvier 1769, Pascal Paoli surgit entre Oletta et Saint Antoine et attaque la tour du Marquis d’Arcambal. Plus tard, il projette de resserrer les Français dans Saint-Florent et Bastia, mais un fuyard renseigne l’ennemi et la liaison entre Bastia et Saint-Florent est rétablie par les Français.

Oletta et sa magnanerie

En 1871, François Piazza, maire de la Commune d’Oletta et conseiller général du canton, associé à M Meynard, sériciculteur vauclusien, crée au lieu dit « Campellu » une magnanerie et un centre de grainage cellulaire conformément aux directives de Jean Louis Armand de Quatrefages de Breau  et de Louis pasteur.

L’incubation se fait à la Magnanerie et les larves, au sortir de l’œuf, sont réparties entre les familles qui disposent de locaux offrant aux vers, dès le mois de mai, la température égale et sèche, indispensable à leur développement. En 1900, on compte 84 éducations domestiques dans le village produisant près de 3 000 Kilos de cocons
Le centre de grainage d’Oletta pouvait ainsi livrer à la France, à l’Italie et à la Syrie, une importante quantité de graines soigneusement sélectionnées.

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